AP - Mardi 7 août, 00h22
WASHINGTON - La Food and Drug Administration (FDA), agence sanitaire américaine, a donné son feu vert lundi à un nouveau médicament anti-VIH, tout en reconnaissant qu'il s'adressait aux patients n'ayant pas d'autre option en raison de ses possibles effets à long terme.

Le Selzentry du géant pharmaceutique Pfizer -qui deviendra le Celsentri hors des Etats-Unis- est le premier médicament à bloquer le récepteur CCR5, porte que le virus du SIDA force souvent pour pénétrer les globules blancs.

Pfizer a précisé que son nouveau produit, qui répond au nom chimique de maraviroc, serait disponible le mois prochain. On ignore en revanche quel sera son prix.

Sa commercialisation marque le premier lancement d'un médicament anti-VIH de nouvelle génération depuis 2003, année au cours de laquelle la FDA avait approuvé un "inhibiteur de fusion" injectable, agent capable de bloquer une phase ultérieure de l'infection.

La FDA a approuvé le Selzentry après être parvenu à la conclusion que certains patients difficiles à soigner avaient besoin de cette possibilité. L'agence a cependant demandé à Pfizer de mener des recherches complémentaires afin d'évaluer les effets secondaires de la nouvelle molécule.

Pour les patients concernés, dont le virus développe des résistances aux traitements existants, les avantages du Selzentry "contrebalancent largement les risques", a assuré le Dr Debra Birnkrant, responsable du département VIH à la FDA. "Cela ne signifie toutefois pas qu'il n'existe pas de risques", a-t-elle nuancé.

Parmi les effets indésirables figurent de graves dommages au foie, ainsi que des problèmes cardio-vasculaires et des affections respiratoires.