AP - Jeudi 16 août, 00h00 PARIS -
Le mariage soulève la question de l'amour, mais également celle des impôts, et lorsqu'il s'agit de se dire "oui", près d'un couple sur cinq aurait intérêt à relire sa feuille d'imposition avant de sauter le pas, révèle une étude de l'INSEE publiée jeudi.

Si la majorité des couples ont intérêt à se passer la bague au doigt, le mariage leur permettant de "gagner" 450 euros en moyenne sur l'année, ils sont tout de même 23% à se voir recommander l'union libre et l'imposition individuelle.
"Ce sont les couples où la personne de référence est employé, ouvrier ou occupe une profession intermédiaire qui gagnent le plus souvent à vivre en union libre", révèle l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Cette proportion augmente encore si le couple est parent: 30% des couples avec un ou deux enfants voient ainsi leur intérêt pencher du côté du concubinage, grâce à la comptabilisation de personnes à charge.

En revanche, à plus de trois enfants, le mariage devient de loin la solution la plus intéressante, d'autant que la plupart des foyers concernés présentent un schéma familial avec l'un des conjoints à temps partiel ou inactif.
Le mariage est également recommandé pour les couples à hauts revenus: les 20% des foyers les plus riches épargnent ainsi 1.300 euros en moyenne par an grâce à l'imposition commune.
S'il n'est pas toujours possible de faire machine arrière pour le seul critère fiscal, l'étude indique néanmoins que 22% des couples actuellement mariés auraient plutôt intérêt à vivre en union libre, leur perte d'impôt moyenne s'élevant à 240 euros.

A l'inverse, près d'un couple en union libre sur deux aurait intérêt à se marier, notamment chez les cadres, car ils perdent en moyenne 545 euros par an.
Enfin, concluent les auteurs, 24% des couples ont la chance de pouvoir ignorer ce critère, l'impôt qu'ils paient restant identique quelle que soit leur situation matrimoniale. AP