Les chercheurs du MIT se sont récemment penchés sur la technologie HCCI pour un état des lieux, publiant le résultat dans la revue MIT Technology Review, et les observations tirées sont encourageantes. En résumé, il s'agit de faire fonctionner un moteur essence par auto-allumage, comme un diesel, en optimisant la répartition du mélange air-essence dans la chambre pour une combustion uniforme, d'où le nom: Homogeneous Charge Combustion Ignition.

Fonctionnement de la combustion dans un moteur essence avec technologie HCCI (à droite) en comparaison avec un moteur essence conventionnel et un moteur diesel

Cela permet de réduire la consommation de 25% dans certaines conditions, et rendre les moteurs essence aussi efficaces que les diesels. Bonus: la combustion est plus complète et génère moins de produits nocifs.

Le problème est de contrôler le phénomène d'auto-allumage, qui est sensible aux conditions de température et ne peut être mis en oeuvre efficacement lorsque la température est trop faible, lors des démarrages, ou trop élevée, lors de la pleine charge. D'où l'idée de mettre en oeuvre une solution hybride, où la bougie est utilisée lors des phases extrêmes, et l'auto-allumage lorsque le moteur tourne de façon régulière. L'utilisation de l'allumage et des mouvements de soupapes asservis à l'électronique rendent le principe réalisable.

Autre bonne nouvelle, l'utilisation du carburant courant est beaucoup moins problématique que prévu. Et les technologies employées existent déjà. Volvo travaille sur la technologie, et Mercedes vient d'annoncer le moteur DiesOtto, dont la description ressemble furieusement à ce que l'article du MIT décrit.