AFP - Lundi 10 septembre, 20h58 WASHINGTON (AFP) -

La vitamine C et d'autres antioxydants empêcheraient le développement de certaines tumeurs cancéreuses en neutralisant une protéine (HIF-1), selon une recherche conduite aux Etats-Unis publiée lundi.

Des cancers à progression rapide comme celui du foie consomment tellement d'énergie qu'ils brûlent tout l'oxygène disponible autour d'eux faisant qu'ils dépendent absolument d'une protéine dite HIF-1 (facteurs induits par l'hypoxie) pour leur survie.
Cette protéine, découverte il y a une dizaine d'années par des chercheurs américains, compense la diminution d'oxygène disponible dans les cellules. Mais elle ne peut pas fonctionner sans des radicaux libres, parties instables et très réactive d'une molécule.
Les radicaux libres semblent jouer un rôle dans le vieillissement. Les antioxydants comme la vitamine C détruisent ces radicaux libres et neutralisent l'HIF-1 bloquant le développement de la tumeur cancéreuse.

Jusqu'alors la médecine pensait que les antioxydants empêchaient en détruisant les radicaux libres que ces derniers n'endommagent l'ADN et n'entraînent le développement d'un cancer.
Cette découverte réalisée sur des souris de laboratoire sur lesquelles des cancers ont été induits a été le fruit de travaux conduits par le Dr Chi Dang, un cancérologue et professeur de médecine à la faculté de médecine de l'université Johns Hopkins à Baltimore (Maryland, est).
"Les vertus anticancéreuses potentielles des antioxydants ont motivé de nombreux essais cliniques et des études" depuis ces dernières décennies, relève le Dr Dang. "En découvrant le mécanisme par lequel agissent les antioxydants nous pouvons maximiser leurs effets thérapeutiques", dit-il.

Il y a près de 30 ans, le Dr Linus Pinus, lauréat du Nobel de médecine, avait été le premier à avancer l'idée alors controversée que des compléments de vitamine C pourraient avoir des effets anti-cancéreux.