Source: BE Japon numéro 457 (21/09/2007) - Ambassade de France au Japon / ADIT

Le RITE (Research Institute of Innovative Technology for the Earth), institut japonais de recherche public, et Honda, ont conjointement développé une méthode permettant de synthétiser du polypropylène à partir de mauvaises herbes. Actuellement synthétisé à partir de pétrole, l'utilisation de matériel végétal permettrait de réduire de 60% les émissions de CO2 induites par sa production.

La cellulose provenant des mauvaises herbes est tout d'abord décomposée en sucres, eux-mêmes fermentés en propan-2-ol par des bactéries génétiquement modifiées. Cet alcool est ensuite utilisé pour la synthèse de polypropylène. Le rendement actuel est de 1kg de polypropylène obtenu pour 2 à 3 kg de plantes.

Des plantes agricoles comme le maïs sont d'ores et déjà utilisées pour synthétiser du bioplastique (PLA) mais ce dernier présente des limites de rigidité et supporte mal les variations de température, limitant ainsi ses domaines d'application. Le polypropylène est, lui, un plastique couramment utilisé dans les équipements automobiles ou les emballages alimentaires. Le Japon à lui seul en produit 3 millions de tonnes par an.

Les chercheurs souhaitent avoir une version pratique du processus d'ici 3 à 4 ans, qui pourrait être directement utilisé dans les lignes de productions actuelles de polypropylène. Ceci permettrait de remplacer efficacement le polypropylène d'origine pétrolière.