Source: BE Etats-Unis numéro 105 (21/12/2007) - Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT -

La fabrication de vaisseaux sanguins artificiels en grande quantité est une étape importante dans la mise au point d'organes fortement vascularisés, métaboliques et complexes comme les reins, le foie et le coeur. De nombreuses techniques sont employées pour contrôler la croissance de structures vasculaires organisées aussi bien in vivo qu'in vitro mais peu d'entres elles permettent de définir précisément leur direction de propagation.

Une équipe de scientifiques du Charles Stark Draper Laboratory (Cambridge, MA), du MIT (Cambridge, MA) et de John Hopkins University (Baltimore, MD) a découvert la possibilité de forcer des cellules à former des structures tubulaires qui possèdent les mêmes propriétés physiques que les vaisseaux sanguins. Leur technique consiste à faciliter l'organisation de cellules PEC (Progéniteurs Endothéliaux Circulants) en ligne en les déposant sur un substrat de silicium sur lequel on a formé par gravure plasma des rainures parallèles; le dépôt d'un gel (BD Matrigel Matrix) sur les cellules disposées en ligne permet ensuite la formation de tubes capillaires.

L'étude d'échantillons réalisés sur un substrat plat et sur un substrat nanostructuré montre que les tubes formés aléatoirement sur le substrat plat ont une longueur moyenne de 140 µm alors que les tubes formés en parallèle à l'aide des nanostructures ont une longueur moyenne de 400 µm. La croissance de vaisseaux sanguins artificiels sur une surface nanostructurée permet donc aux chercheurs un meilleur degré de contrôle par rapport aux techniques classiques qui sont bien plus aléatoires.