AFP - Lundi 21 janvier, 23h06 CHICAGO (AFP) -

Des chercheurs américains ont réussi à rendre le virus mortel d'Ebola inoffensif en laboratoire, une avancée qui pourrait accélérer la quête d'un traitement ou d'un vaccin, selon une étude publiée lundi dans les annales de l'Académie nationale des sciences.
Les chercheurs ont découvert qu'en retirant un gène du virus, ils pouvaient l'empêcher de se développer et de se multiplier, ce qui a pour effet de le rendre beaucoup moins dangereux à étudier.

Parmi les 8 gènes du virus, le VP30 fabrique une protéine qui lui permet de se dédoubler au sein d'une cellule hôte. Sans le VP30, le virus ne grandit plus, explique Yoshihiro Kawaoka, professeur de sciences pathobiologiques à l'université du Wisconsin.

Jusqu'à présent, seule une poignée de laboratoires à travers le monde, ultra-sophistiqués et extrêmement sécurisés, ont pu travailler sur le virus Ebola sans risquer de provoquer une nouvelle épidémie. La découverte pourrait permettre à d'autres laboratoires d'étudier la version neutralisée du virus, multipliant les chances de parvenir à un vaccin ou à un traitement.

Le virus Ebola est apparu pour la première fois en 1976 au Zaïre et au Soudan. Des épidémies sporadiques ont ensuite éclaté au Congo, au Gabon, en Côte d'Ivoire et en Ouganda. Les personnes touchées peuvent développer une fièvre hémorragique, pour laquelle il n'existe aucun traitement et qui tue dans 50 à 90% des cas.