AFP - Mardi 5 février, 21h07 WASHINGTON (AFP) -

L'obésité pourrait résulter de prédispositions dans certaines parties du cerveau qui contrôlent l'appétit, selon des travaux réalisés sur des rats publiés mardi aux Etats-Unis.

Les animaux qui présentaient une tendance à l'obésité ont tous montré des anomalies dans des centres cérébraux jouant un rôle essentiel pour contrôler l'appétit, comparativement à des rats ne souffrant pas d'obésité. Plus spécifiquement, ces chercheurs ont découvert que les rats obèses avaient des défauts dans les neurones du noyau arqué, un groupe de cellules de l'hypothalamus.

Ces défauts rendent leur cerveau moins réactif à l'hormone leptine qui supprime la sensation de faim et régule les réserves de graisse dans l'organisme.

"Les différences dans le développement neurologique de ces animaux peuvent être observées dès la première semaine de vie", souligne Sebastien Bouret, un chercheur de l'université de Californie du Sud (Ouest) et un des co-auteurs de cette étude. "Les résultats de ces recherches montrent que l'obésité peut-être pré-programmée dans le cerveau dès les premiers stades de la vie", ajoute-t-il soulignant que "la grande question est désormais de savoir comment contourner ce problème ?"

Les rats utilisés dans cette recherche pourraient être un bon modèle pour étudier l'obésité chez l'homme car ils partagent plusieurs caractéristiques avec les humains dont de facteurs génétiques, expliquent les auteurs de ces travaux qui paraissent dans la revue Cell Metabolism de février.