Par Destination Santé - Source : INSERM, Institut Pasteur, 15 février 2008

Un « modèle animal », qui vient d'être mis au point par une équipe de l'INSERM, devrait permettre de mieux comprendre comment le virus du Chikungunya attaque notre organisme. Avec à la clef, la possibilité de tester de futurs vaccins ou traitements contre la maladie.

Ce modèle a permis aux équipes de Marc Lecuit (Institut Pasteur/Unité INSERM 604) et de Matthew Albert (Institut Pasteur/INSERM Unité 818) d'identifier les cibles tissulaires et cellulaires du virus. Après une phase initiale touchant le foie, l'infection s'étend selon eux aux articulations, aux muscles et à la peau. Dans les cas les plus sévères, elle s'attaque au système nerveux central.

Ces travaux révèlent également que la cible cellulaire principale du virus est le fibroblaste. Une cellule du tissu conjonctif qui constitue l'élément fondamental de tout tissu fibreux. Les chercheurs ont également montré que la maladie était bien plus sévère chez les souriceaux nouveaux-nés. Enfin ils ont pu étudier la transmission du virus de la mère à l'enfant. Un modèle animal riche d'enseignements donc, et qui dans les prochains mois devrait permettre d'évaluer in vivo les futurs traitements et vaccins contre cette maladie virale émergente.