AFP - Mardi 19 février, 20h04 PARIS (AFP) -

Un actif français sur deux se dit gêné par un niveau sonore trop élevé au travail, selon un sondage Ipsos réalisé pour l'association Journée nationale de l'audition et le groupe de retraite complémentaire et de prévoyance Médéric.

17% des actifs se disent gênés très fréquemment, 14% souvent et 20% parfois.

Parmi les personnes interrogées ayant été confrontées au bruit au travail, 20% disent avoir eu l'occasion de s'en plaindre auprès de leur hiérarchie ou employeur. Parmi les actifs gênés par le bruit, 61% le sont fréquemment ou souvent.

Les catégories sociales les plus touchées sont les agriculteurs (71% fréquemment ou souvent) et les ouvriers (70%). Les secteurs d'activité les plus affectés sont l'industrie et la construction, où 68% des actifs sont gênés fréquemment ou souvent, ainsi que les commerces (60%). Les entreprises de 200 salariés et plus connaissent les plus importants dérangements, 68% de leurs employés gênés par le bruit l'étant fréquemment ou souvent.

Les bruits d'ordre mécanique sont les plus gênants (58%) aux yeux des personnes sondées, suivis des voix, téléphone et musique (34%) et des désagréments causés par la circulation automobile (13%). Les ateliers, garages et chantiers sont donc particulièrement exposés.

Sur l'ensemble des actifs gênés par les nuisances sonores au travail, la moitié se plaint de répercussions sur sa santé. Ces répercussions relèvent de la modification du comportement (énervement, nervosité...) pour 58%, de la baisse de l'audition (sifflement, bourdonnement) pour 36% et de la santé en général (maux de tête, perte de sommeil, angoisse) pour 29%.

Seuls 4 actifs sur 10 disent avoir à disposition des protections auditives. Parmi eux, une très large part les utilise: 43% systématiquement et 39% parfois.

43% des actifs peuvent bénéficier d'un dépistage auditif dans le cadre de leur visite médicale annuelle. Ils sont même 62% dans l'industrie et la construction, secteur où les salariés se sentent par ailleurs suffisamment informés (à 68%) sur les conséquences du bruit au travail sur la santé.

Sondage réalisé par téléphone entre le 30 novembre et le 16 décembre 2007, auprès d'un échantillon représentatif de 1.613 personnes âgées de 18 ans et plus, exerçant une activité professionnelle.