AFP - Mercredi 27 février, 01h08 WASHINGTON (AFP) -

Une catégorie de traitements contre l'anémie pris par des millions de cancéreux pour doper leurs globules rouges et lutter contre l'anémie résultant de la chimiothérapie augmenterait leur risque de décès de 10%, selon une étude publiée mardi aux Etats-Unis.

Cette méta-analyse de 51 essais cliniques avec au total 13.613 patients a montré que les érythropoiesis ou ESA "Erythropoeisis-Stimulating Agents" augmentent le risque de mortalité de 10% chez les malades comparativement à ceux qui ne prenaient pas de ces médicaments, précisent les chercheurs dont les travaux paraissent dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 27 février.

Cette étude conduite par le Dr Charles Bennett de la faculté de médecine Feinberg de l'université Northwestern, est la première à montrer une augmentation quantifiable du risque de décès lié à ces traitements et est basée sur le plus grand nombre d'essais cliniques jamais examinés auparavant.

Selon ces médecins, ces médicaments pourraient stimuler la croissance des cellules cancéreuses.

"La FDA --l'Agence américaine des médicaments-- explique qu'en prenant ces médicaments en dose modérée, ils devraient être inoffensifs", relève le Dr Bennett. "Mais nous avons découvert, en conjonction avec d'autres recherches en laboratoire, que cette catégorie de médicament pourrait stimuler le cancer et écourter la survie des malades", ajoute-t-il. "C'est troublant que quinze ans après le lancement de ce médicament, nous arrivions à réaliser ce problème", note aussi le Dr Bennett dont l'étude est une mise à jour d'une présentation faite à la conférence annuelle de l'association américaine d'oncologie clinique en juin 2007.