Source: BE Russie numéro 16 (1/04/2008) - Ambassade de France en Russie / ADIT -

Une méthode de thérapie expérimentale de l'encéphalopathie a été mise au point à l'Institut de recherche de pharmacologie affilié à la Section sibérienne de l'Académie des sciences russe. Elle repose sur la stimulation de la régénération du tissu endommagé de l'encéphale. Cette découverte pourrait marquer le début d'une nouvelle orientation de la médecine de régénération et vient d'être classée parmi les 100 meilleures inventions de Russie par le Service fédéral de la propriété intellectuelle, des brevets et marques déposées.

Le procédé consiste à activer des cellules souches, qui se trouvent dans l'organisme de toute personne adulte. Les chercheurs sont parvenus à contraindre ces cellules à se multiplier. Pour ce faire, les chercheurs ont simulé l'activité des systèmes régulateurs naturels. Ils ont introduit dans l'organisme un produit à base de cytokine, élaboré conjointement avec le Centre scientifique d'Etat de virologie et biotechnologies Vektor, de Novossibirsk. La cytokine était auparavant utilisée comme stimulateur sanguin. Mais il s'est avéré qu'elle était capable de provoquer l'arrivée dans le sang de cellules souches, dont les réserves sont quasiment inépuisables.

L'expérimentation animale a montré que dans les cas de détérioration de l'encéphale accompagnés de dommages psychoneurologiques et somatiques graves, le rétablissement après traitement à la cytokine est quasiment total. Cette nouvelle technique proposée par les chercheurs de Tomsk pourrait déboucher sur un traitement efficace, qui éviterait de recourir à des méthodes de traitement onéreuses. Il convient de rappeler que les encéphalopathies sont liées à toute affection accompagnée du développement d'une hypoxie (manque d'oxygène dans le sang) du tissu cérébral. Parmi ces affections figurent les différents types de traumatismes, les hémorragies, la perturbation de la circulation sanguine cérébrale, les conséquences d'un empoisonnement, d'une encéphalite ou d'une méningite.