Source: Science, AAAS & EurekAlert

Si beaucoup d'abeilles et de guêpes vivent à la base dans des sociétés à très forte coopération, suggère une nouvelle étude, c'est parce que ce mode de vie leur donne un bon moyen de transmettre les gènes familiaux et non parce que cela leur rend la vie plus facile.

L'altruisme présent dans ces sociétés "eusociales", où de nombreuses ouvrières stériles s'occupent des jeunes de la colonie issus de quelques individus reproducteurs, a longtemps été une énigme de l'évolution. William O. H. Hughes de l'Université de Leeds et ses collègues au Royaume-Uni et en Australie, ont comparé le comportement reproducteur de 267 espèces d'abeilles, de guêpes et de fourmis eusociales. Dans les espèces les plus anciennes, indiquent les chercheurs, les femelles étaient toujours monogames. Dans les rares cas où les femelles s'accouplaient avec plusieurs mâles, ces espèces avaient évolué plus récemment.

Cette découverte renforce l'idée que la monogamie, et par extension un haut degré de parenté, fut un facteur clé dans l'évolution de l'eusocialité. Ainsi, comme le prédit la "théorie de la sélection de la parentèle", ce type de coopération a probablement évolué comme moyen pour des individus apparentés de s'assurer qu'une partie des gènes qu'ils partagent seront bien transmis aux générations futures.