Source: Design News - Titre d'origine: ITM Power Shows Electrolyser Membrane Breakthrough

Une entreprise britannique revendique une avancée déterminante dans l'électrolyse et la technologie dela pile à combustible qui promet de faire sauter les barrières économiques de l'économie à hydrogène.

ITM-Power Plc de Saffron Waldon a mis au point au bout de 8 ans un nouveau polymère dont le coût de la membrane au mètre carré, d'après Jim Heathcote son chef exécutif, a été réduit de 500 dollars à 5 dollars. Les membrane à électrolyse séparent l'hydrogène de l'oxygène et le convertissent en gaz au fort potentiel d'énergie. Dans une pile à combustible, la membrane sépare le proton et l'électron de l'hydrogène pour créer un courant électrique.

"La membrane est la partie la plus chère d'un électrolyseur", dit Heathcote. Maintenant qu'ITM a conçu un électrolyseur pour présenter sa faisabilité, l'entreprise est prête à accorder des licences d'exploitation de sa technologie de membrane brevetée aux fabricants d'électrolyseur tels que Proton Energy Systems, General Electric, ou encore Hydro de Norvège. "Nous sommes en discussion avec des petites et grosses entreprises. Ces dernières sont moins pressées que les plus petites et ils prennent le temps d'être prêt" dit Heathcote. "Fermez les yeux, et imaginez une pelote de laine dans vos mains. Puis, prenez des ciseaux géants, coupez la en petits morceaux et reformez-en une pelote dans vos mains. C'est toujours une boule de laine..." explique-t-il à propos du fonctionnement du polymère. Cependnat, de tels polymère ont souvent une durée de vie de seulement 50 à 100 heures avant que les chaînes de polymère ne soient grignotées par l'oxygène et l'hydrogène, précise-t-il.

Ainsi, pendant des années, la fluorine a été utilisée pour créer un fluoro-polymère comme le Nafion de Dupont, mais une telle membrane est chère, pouvant atteindre les 500 dollars le mètre carré, d'après Heathcote. ITM a trouvé un moyen de supprimer la fluorine au bout des chaînes de polymère pour qu'il n'y ait pas ou peu de dégradation. ITM appelle sa membrane le "Polymère Hydrophile à Conductivité Inonique Croisée" (PHaCIC) et Heathcote la déclare brevetée (une recherche sur internet révèle un matériau breveté similaire mais appliqué à une utilisation complètement différente).

"On devrait être très prudent avec ce genre d'annonce. Il y a beaucoup de gens qui peuvent fabriquer ces membranes et de nombreuses variantes. Le "timing" est déterminant, et (la maturité) prend du temps" dit John Turner, un chercheur du Laboratoire National des Énergies Renouvelables de Golden (Colorado). "Cela semble intéressant, mais cela devra être vérifié de manière indépendante. Je ne demande qu'à voir".

Aux États-Unis, de telles allégations sur ce type de produit sont vérifiées par des tests effectué au centre d'énergie Solaire de Floride, dit Turner. Quant à la durée de vie de la membrane, il ne peut rien dire. "Jene peut déterminer sa durée de vie car nous ne pouvons identifier de mécanisme de dégradation," dit-il, ajoutant qu'ITM n'en a constaté aucune en 11500 heures de tests. Il ajoute que la membrane peut être utilisée dans les électrolyseurs à acide et alcalins. Turner note qu'11500 heures est un chiffre impressionnant, mais qu'il n'est équivalent qu'à environ une année et demi alors que les électrolyseurs se doivent de durer de 8 à 10 ans.

Heathcote sait qu'il devra convaincre les autres sociétés qu'ITM a bien accompli une grande avancée. C'est pourquoi ITM a construit à Sheffield une usine pour fabriquer des milliers d'électrolyseurs afin de démontrer aux clients le potentiel technologique. Il y a deux jours, ITM a annoncé qu'il en avait mis au point pour les applications domestiques ou les petites entreprises qui produirait environ 1 kilo d'hydrogène qui, compressé à 1,000 PSI dans le réservoir d'une Ford Focus hybride (supportant 3,500 PSI), porte son autonomie à 40 kilomètres (25 miles). Le Département de l'énergie aux états-unis a réglementé la capacité de pression des réservoirs à 10,000 PSI.

"Nous n'espérons pas les convaincre avant de leur avoir montré! Nous facturerons au début à des prix inférieurs aux électrolyseurs actuels et conserverons ces prix jusqu'à ce que nous n'ayons plus de stock et que nous aurons prouvé la viabilité commerciale" dit-il. "Ce que nous avons fait change toute la donne. Un groupe américain nous a dit que nous avions fait un bon de deux générations".

Cela reste à prouver.