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Le laboratoire de l'information et des systèmes quantique d'HP travaille à concevoir rien de moins qu'un “nouvel écosystème informationnel” rapporte Fortune. Les promoteurs du projet baptisé Cense (Central Nervous System for the Earth, Système central nerveux pour la Terre) entendent développer une panoplie d'objets nanotechnologiques capables de mesurer n'importe quoi: présence de virus, de bactéries, composition chimique des molécules, vibrations, sons, moisissures... explique Stan Williams, son responsable.

Pour l'instant, les ingénieurs d'HP travaillent à deux types de nanocapteurs: le premier est un système fait d'un petit nombre d'atomes, qui, grâce à sa petite taille, est très réactif aux perturbations de son environnement. L'équipe de Stan Williams travaille également à un objet (De manière générale, le mot objet optique, comparable à un laser microscopique, permettant d'observer le spectre optique de produits chimiques. Comme chaque produit chimique a un spectre unique, l'objet pourrait être utilisé comme un détecteur universel. Ces capteurs pourront être assemblés dans des puces qui ressembleront à des nez capables de ressentir différentes odeurs.

Reste que développer de tels objets pour surveiller la planète va encore prendre du temps. Les premiers nanocapteurs devraient voir le jour d'ici 2 ans au moins et ne seront pas déployés en quantité avant 5 à 10 ans. Les premières versions de ces capteurs ne seront pas bon marché ce qui explique qu'ils serviront d'abord à surveiller les étapes de production dans des raffineries ou des usines chimiques. Ces systèmes seront un peu “comme des stéthoscopes”, explique Stan Williams, “dès que quelque chose vibrera d'une façon un peu différente, nous serons au courant”.