Source: Science, AAAS & EurekAlert

Des chercheurs ont identifié une séquence non codante dans le génome humain qui augmente l'expression de gènes au cours du développement de la main et de l'avant-bras, notamment à la jonction du pouce avec le poignet. La séquence, appelée HACNS1, a rapidement évolué chez l'homme comparé au chimpanzé et au macaque et pourrait donc jouer un rôle dans "l'humanisation" de nos mains et de nos pieds selon Shyam Prabhakar du Lawrence Berkeley National Laboratory à Berkeley et ses collègues.

En créant des embryons de souris avec la séquence HACNS1, les chercheurs ont pu observer ses effets sur l'expression génétique dans les membres en développement bien qu'il reste à préciser le ou les gènes régulés par cette séquence. Il semble bien cependant que l'augmentation due à HACNS1 soit unique à l'homme.

Certains gènes sont contrôlés par plusieurs séquences éloignées dites "enhancer" dont certaines peuvent être situées plus loin encore. Le travail de Joung-Woo Hong et ses collègues chez la drosophile, la mouche du vinaigre, suggèrent que ces enhancers lointains évoluent plus rapidement que les autres, ce qui peut permettre de modifier la régulation d'un gène sans l'affecter trop directement. Dans un article de Science, Gregory Wray et Courtney Babbitt discutent comment Prabhakar et ses collègues s'y sont pris pour rechercher l'effet régulateur éloigné de séquences non codantes du génome.