Deux variantes génétiques mises au jour par une équipe européenne multiplient par sept le risque de calvitie, qui affecte 40% des hommes et des femmes, selon deux études indépendantes publiées dimanche en ligne dans la revue britannique "Nature genetics". Lire la suite l'article

Deux groupes conduits respectivement par Axel Hillmer (université de Bonn) et Tim Spector (King's College de Londres) ont trouvé des variantes chromosomiques prédisposant fortement à la calvitie "commune" ou "alopécie androgénétique", une affection héréditaire dans 80% des cas où la perte des cheveux commence par les tempes, le front puis le sommet du crâne. Plus répandue chez les hommes, elle peut aussi toucher les femmes.

A ce jour, il était établi que cette calvitie, la plus courante, était due à un excès d'hormones mâles. Ces études, conduites respectivement sur 1.125 et 296 hommes souffrant de calvitie en Europe, montrent que ceux présentant à la fois effectivement une variation du gène codant le récepteur des hormones mâles (chromosome X) mais aussi des variations du chromosome 20, soit 14% de la population, voient leur risque de perdre leurs cheveux multiplié par sept.

Les variations du chromosome 20 interviennent à proximité de deux gènes, PAX1 et FOXA2, dont le rôle éventuel dans la perte des cheveux n'a pu être précisé.

Pour Tim Spector, "prédire la calvitie avant qu'elle n'apparaisse peut mener à des thérapies plus efficaces que lorsque l'on traite la perte de cheveux elle-même".