Source:PC INpact Vendredi 17 octobre, 17h15

On sait depuis longtemps qu’une pratique saine d’exercices cérébraux entraîne le cerveau à travailler efficacement. Avec l’âge, les neurones disparaissent graduellement, mais le phénomène est compensé par la création de multiples synapses entre les neurones restant. De fait, c’est l’apparition de ces synapses qui influe directement sur la rapidité de traitement de l’information.

Les mots croisés, la lecture ou même certains jeux télévisés sont des exemples courants quand on cherche des moyens de stimuler le cerveau des personnes plus âgées. Mais qu’en est-il d’Internet ? Une recherche intéressante vient d’être menée sur un groupe de 24 personnes âgées de 55 à 76 ans. Sur l’ensemble, 12 personnes ont l’habitude de chercher des informations sur Internet, tandis que les 12 autres n’y vont jamais ou rarement.

Les chercheurs ont donné à tous les participants un livre à lire, suivi de recherches à effectuer sur Internet. À l’Université de Californie à Los Angeles, l’activité cérébrale des patients qui se livraient aux recherches a été enregistrée par IRM. Globalement, ce sont les zones du cerveaux impliquées dans le langage, la lecture, la mémoire et la vision qui sont intervenues. Par contre, les chercheurs ont alors remarqué que, dans le cas du premier groupe qui se sert régulièrement d’Internet, il y avait clairement une activité intense au niveau des régions impliquées dans les décisions et les raisonnements complexes.

Pour les chercheurs, cette activité résulte du choix permanent offert par Internet. Même pour trouver une information jugée a priori très simple, il faut commencer par le choix des mots qui vont servir à ladite recherche, puis choisir ensuite les liens qui vont nous amener à la réponse. Entre l’affichage des choix et la sélection d’un élément, il faut encore que le cerveau analyse les informations proposées qui vont amener ensuite au choix en fonction de la personne.

L’étude a été publiée dans le très sérieux American Journal of Geriatric Psychiatry, et le professeur Gary Small, qui la dirige, est très enthousiasmé par les résultats. Un enthousiasme que Susanne Sorensen, de l’Alzheimer Society, tempère en indiquant qu’aucune preuve n’avait jamais été apportée que les puzzles, les jeux ou n’importe quelle activité cérébrale amélioraient la santé cognitive et réduisaient les risques démence.