Source : NEJM, septembre 2008

Dans les suites immédiates d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique, les médecins disposent d'une « fenêtre thérapeutique » extrêmement étroite – trois heures seulement - pour dissoudre l'obstacle responsable de l'épisode.

Une étude allemande, tout récemment publiée dans le New England Journal of Medicine, laisse entendre que la donne pourrait demain, être changée. Un nouveau médicament, l'Alepase, (Actilyse®) permet d'obtenir d'excellents résultats avec un délai d'administration atteignant 4,5 heures après les premiers symptômes.

Ce nouveau thrombolytique, dont l'action consiste à dissoudre le caillot sanguin formé dans une artère cérébrale, a fait l'objet d'un travail auprès de 821 patients victimes d'AVC ischémique. L'objectif était de déterminer si l'efficacité et la sécurité du traitement étaient maintenues, en cas d'administration jusqu'à une heure et demi après la fenêtre standard de (3 heures).

Les résultats, en démontrant l'absence de séquelles chez les patients traités par Alepase plus de trois heures après leur AVC, ouvrent des perspectives importantes. « Le traitement précoce reste la pierre angulaire du traitement des AVC », précise l'auteur de ce travail, le Pr Werner Hacke, de Heidelberg. « Il est capital que les patients admis dans les unités neuro-vasculaires, éligibles à une thrombolyse, soient traités sans délai. Néanmoins les résultats de notre travail montrent que l'AVC peut être efficacement traité, même chez les patients qui n'ont pu être pris en charge dans un délai de 3 heures ». A suivre donc…