Mardi 25 novembre, 11h01 - Source : SYNMAD, 21 novembre 2008

Un décret publié vendredi au Journal Officiel autorise le remboursement par l'Assurance-maladie de l'endoscopie virtuelle par vidéo-capsule.

La prise en charge est néanmoins rigoureusement encadrée, pour éviter tout abus d'une technique dont le caractère peu invasif a fait une très large promotion...

« La coloscopie virtuelle c'est peut-être pour demain, mais pas pour aujourd'hui ». Cette mise en garde du Syndicat national des Médecins français spécialistes de l'Appareil digestif (SYNMAD), date de septembre 2007. C'était en effet, à peine hier…

Désormais cette forme d'exploration entre dans la vraie vie. Toutefois, le recours à la vidéo-capsule ne devra avoir lieu qu'en deuxième intention. « Face à un saignement digestif inexpliqué et après endoscopie oeso-gastroduodénale et coloscopie totale négatives » insistent les responsables du SYNMAD dans un communiqué

L'autre indication de la coloscopie virtuelle concerne la maladie de Crohn. Le recours à la vidéo-capsule endoscopique y sera permis à la seule condition que « les examens morphologiques de l'intestin grêle et endoscopiques digestifs avec biopsies soient négatifs ». Dernier point : la qualification de l'opérateur. Les hépato-gastroentérologues devront obligatoirement suivre une formation spécifique.

Cet encadrement très strict s'explique par l'ampleur des enjeux financiers. Une endoscopie virtuelle devrait en effet être facturée 612,47 euros. Cette somme se décompose en 112,47 euros pour les honoraires médicaux, auxquels il conviendra d'ajouter 500 euros pour le « dispositif médical » (capsule et autre matériel) utilisé pour l'examen.