Source : www.novethic.fr 12 novembre 2008

La fin de l'ère du « tout pesticides » serait-elle en vue ? Nous n'en sommes pas encore là. La Commission sur l'environnement, la santé publique et la sécurité alimentaire du Parlement européen vient cependant d'adopter le principe de substitution. L'objectif affiché est une réduction de 50% de l'utilisation des pesticides les plus dangereux d'ici 2012.

Les pesticides renfermant des substances qu'il est prévu de substituer ne seront plus autorisés à la vente que pendant 3 ans. Il y a cependant toujours un « mais »… Les producteurs conserveront en effet la possibilité d'obtenir une dérogation de quatre ans pour les produits qui ne pourront être remplacés.

Notons pourtant une autre avancée conséquente. Le règlement de mise sur le marché prévoit désormais l'interdiction des substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction. Mais également de celles qui sont neurotoxiques, immunotoxiques ou classées comme perturbateurs endocriniens…

L'information du public sera renforcée. Les industriels devront particulièrement travailler la traçabilité de leurs produits. Ils devront ainsi conserver pendant 10 ans tous les documents concernant leurs produits et les mettre à la disposition du public. L'Union européenne semble donc sur la bonne voie. Enfin… Rappelons tout de même que chez nos cousins Québécois, la première loi restreignant l'usage des pesticides date de… 1987 !