Source: Science, AAAS & EurekAlert

Les efflorescences nocives, dites "marées rouges", sont dues le plus souvent à de minuscules protozoaires qui produisent de dangereuses toxines, cause d'un problème majeur aux ostréiculteurs et parfois des intoxications mortelles chez l'homme. Les marées rouges se sont globalement accrues ces dernières décennies en mer mais les chercheurs qui suivent ces phénomènes depuis des années rapportent qu'un parasite apparu ces dernières années a réduit leur développement.

Trois années de suite, Aurélie Chambouvet et ses collègues, de l'Université Pierre et Marie Curie à Paris et du CNRS à Roscoff, ont fait des prélèvements dans l'estuaire de la Penzé, rivière bretonne de la baie de Morlaix. Ils ont observé que la présence récurrente d'un parasite du protozoaire imposait un contrôle extraordinairement rapide de ses populations.

Les chercheurs estiment que bien que les protozoaires soient encore présents dans les eaux où les marées rouges surviennent d'habitude, leurs efflorescences ne prennent pas de grandes dimensions car elles sont limitées par le parasite. Ces résultats impliquent que la fréquence croissante des marées rouges pourrait provenir d'une perturbation de la relation entre les protozoaires et leur parasite naturel.