Le 4 décembre dernier, la Commission européenne a soumis un nouveau projet de loi visant à renforcer les conditions de captage et de recyclage des composés organiques volatils nocifs émis dans les stations-service.

La proposition, qui doit désormais être soumise à l'examen du Conseil et du Parlement européens, devrait "améliorer la santé des citoyens européens. Elle contribuera à relever les niveaux de qualité de l'air en limitant les émissions de deux polluants nocifs : l'ozone troposphérique et le benzène", comme l'a déclaré Stavros Dimas, commissaire européen chargé de l'environnement.Cette proposition stipule que l'ensemble des pompes à essence des stations-service dont le débit est supérieur à 500 m3 d'essence par an, récemment bâties ou ayant subi une rénovation importante, devront être équipées de systèmes de récupération des vapeurs d'essence de phase II. Celles débitant plus de 3000 m3 par an devront être équipées d'ici à 2020. De même pour les stations essence situées sous les locaux d'habitation, et ce sans restrictions liées à la taille.  Les Composés organiques volatiles (COV) relargués dans les stations essence peuvent en effet réagir dans l'atmosphère pour former de l'ozone troposphérique, au niveau du sol. Loin des bienfaits de la couche d'ozone stratosphérique, l'ozone troposphérique est nocif et peut provoquer chez l'Homme divers troubles allant de l'irritation des voies respiratoires à l'inflammation pulmonaire. Il peut même, dans certains cas, entraîner la mort des personnes fragiles qui y sont exposées.