Lundi 15 décembre, 19h17

Attaques cérébrales et démences font partie des dangers menaçant l'hypertendu qui s'ignore ou néglige son traitement, soulignent les spécialistes à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre l'hypertension, organisée mardi, sur le thème "Je protège mon cerveau en soignant mon hypertension!".

L'enjeu est d'importance: "15 millions de Français sont touchés par l'hypertension dont 10,5 millions sont traités", indique à l'AFP le Dr Xavier Girerd du Comité Français de Lutte contre l'Hypertension Artérielle (CFLHTA) qui débute sa campagne 2009 à l'occasion de cette journée.

On peut décharger une brochure ou tester ses connaissances sur son site (www.comitehta.org) avec des "quiz" (questions vrai-faux) sur HTA et alcool, pilule ou exercice physique ou savoir comment mesurer soi même sa tension.

Mal soignée, l'hypertension artérielle peut provoquer des infarctus du myocarde, des insuffisances rénales, des accidents vasculaires cérébraux (AVC), mais aussi des troubles de la mémoire, des démences", souligne le Comité .

"L'espérance de vie des hypertendus traités est identique à celle de la population indemne d'HTA, alors que celle des non traités est raccourcie de sept ans". "Le traitement anti-HTA est le seul moyen de prévention efficace reconnu pour éviter les risques de démence", ajoute le comité. "En abaissant ses chiffres en dessous de 14/9 on peut réduire de 42% le risque d'AVC", relève aussi le Dr Girerd. "Sur les patients traités, 51 % sont contrôlés (tension en dessous de 14/9) contre 40 % il y a 5 ans. Ce résultat place la France en tête des pays européens en terme de bons traitements", dit-il .

L'AVC est la 3e cause de décès en France et la 1ère cause de handicap (paralysie...).

De nombreuses études ont récemment démontré l'effet protecteur des médicaments antihypertenseurs contre le déclin intellectuel et la démence, selon le professeur Jean-Jacques Mourad, président du CFLHTA.

Parmi elles, une étude (appelée "Syst-EUR 2") sur près de 3.000 patients pendant 4 ans, a prouvé pour la première fois en 2001 qu'un traitement antihypertenseur réduit de 55% les risques de survenues de démences de tout type y compris d'Alzheimer, souvent associée aux démences vasculaires.