Source: BE Australie numéro 61 (5/01/2009) - Ambassade de France en Australie / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57153.htm

L'immunisation constitue le moyen le plus efficace de réduire l'impact de la grippe. Un vaccin antigrippal type contient 15 microgrammes d'antigènes provenant de chacune des trois souches du virus qui devraient prédominer pendant la prochaine saison grippale. Il est habituellement inoculé par injection intramusculaire ou sous-cutanée profonde, sans adjuvant. L'efficacité du vaccin dépend de l'âge, de l'état immunitaire du sujet vacciné et du degré de similitude entre les souches vaccinales contenues dans le vaccin et les virus en circulation. Si les prévisions sont correctes, le taux d'efficacité se situe entre 70 et 90% chez les personnes âgées de moins de 65 ans.

Les vaccins antigrippaux qui ciblent des pathogènes muqueux sont essentiellement administrés par injection loin du site d'infection et engendrent surtout une immunité systémique. On reconnaît cependant maintenant l'importance d'induire également une réponse immunitaire muqueuse.

Des biologistes de l'Université de Melbourne ont évalué l'efficacité de la vaccination antigrippale par voie muqueuse chez le mouton qui possède une physiologie, des systèmes immunitaires et des poumons comparables à ceux des humains. Les résultats sont surprenants et encourageants: des doses très faibles d'antigènes (0,04 microgramme) combinées à un adjuvant (ISCOMATRIX) administrées directement au niveau du poumon ont conduit à la production d'une part de teneurs en anticorps dans le sang égales à celles induites par les doses habituelles (15 microgrammes) données par injection, et d'autre part, de quantités d'anticorps muqueux très supérieures (environ 1000 fois plus).

Un vaccin délivré au niveau des poumons offrirait non seulement l'avantage d'utiliser beaucoup moins d'antigènes (375 fois moins) et d'induire une meilleure réponse immunitaire muqueuse protectrice, mais contribuerait également à diminuer la propagation de la maladie. En effet, la production d'anticorps dans les poumons pourrait neutraliser le virus avant qu'il ne soit rejeté en dehors de l'organisme par la respiration, les éternuements et la toux.