Jeudi 22 janvier, 11h43 -

Les deux éléments sont souvent rapprochés et pourtant une étude rapportée par le site Games Politics, tend à démontrer qu'il n'existerait aucun lien direct entre les violences scolaires meurtrières qui ont sévi aux États-Unis et les jeux vidéo qualifiés de violents.

L'article montre que les différents coups de feu qui ont pu être tirés dans des établissements scolaires au cours des précédentes années, et attribués aux jeux vidéo relèvent de ce qu'il qualifie de « panique morale », propre à une société.

Tout reposerait alors sur les intérêts des politiciens, des médias et même des chercheurs en sciences sociales qui auraient un intérêt particulier à ce que soient liés les deux éléments. Mais les causes réelles de la violence, explique le professeur Christopher Ferguson, relèvent de problèmes environnementaux, tels que la famille, la pauvreté ou l'inégalité, qui soulèvent d'ailleurs des questions sociales parfois insolubles.

Les jeux vidéo violents seraient alors les boucs émissaires tout trouvés en dépit de certaines études antérieures, même menées par des groupes comme le FBI. Selon Christopher, aucune preuve sérieuse n'a pour l'heure été avancée pour démontrer clairement l'existence d'un lien entre l'un et l'autre. Car non seulement il n'en existerait pas, mais surtout la causalité serait elle-même inexistante.

Cette étude, menée pour le compte de l'université du Texas, s'appuie sur des données récoltées ces dix dernières années, et pointe particulièrement le fait que si les ventes de jeux ont augmenté jusqu'en 2004, accusant une légère baisse en 2005, la violence chez les jeunes, elle, a diminué progressivement depuis 1996, pour se maintenir peu ou prou entre 2002 et 2005.