Les lampes classiques à incandescence, qui représentent 80 % des achats en France, seront progressivement retirées de la vente à compter de septembre dans l'Union européenne, mais dès le 30 juin en France, suite au Grenelle de l'environnement. Ces ampoules seront remplacées par les lampes à basse consommation (LBC) ou fluocompactes, qui épargnent l'environnement comme le porte-monnaie, compte tenu de leur durée de vie et de leur consommation.

Pourtant, ces lampes font débat. Depuis 2006, le Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) s'inquiète du champ magnétique produit par les LBC, déconseillant de les utiliser comme lampes de chevet ou de bureau. L'Association française de l'éclairage lui oppose les résultats d'études menées par l'Office de santé suisse en 2004.

L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) devrait rendre un avis, attendu depuis plus d'un an, au printemps. La Direction générale de la santé de la Commission européenne a indiqué, en octobre 2008, que les LBC ne produisaient ni champ magnétique ni scintillement, mais mentionne un effet possible des rayons ultra-violets émis sur les personnes sensibles.

La quantité de mercure contenue dans les LBC est faible (0,005 g en moyenne), mais, à grande échelle, il existe des risques de pollution. Considérées comme un déchet dangereux, ces ampoules (recyclables à 93 %) sont collectées en France par l'organisme Recylum.

Face à ces inconvénients, l'avenir semble être aux LED (diodes électroluminescentes). De plus en plus de municipalités optent pour ces petites diodes qui ne servent pas encore à éclairer les habitations. Cependant les évolutions technologiques sont rapides : les fabricants Osram et Philips annoncent pour l'été une ampoule à diode capable de rivaliser avec les lampes à incandescence chez les particuliers.