Prendre de l'aspirine ou un anti-inflammatoire de la catégorie de l'ibuprofène pourrait réduire les risques de cancer de l'estomac, révèle une étude réalisée sur plus de 300.000 personnes et publiée vendredi dans le British Journal of Cancer.

Les personnes qui ont pris au moins un cachet d'aspirine dans les douze derniers mois ont 36% moins de risques de développer un cancer de l'estomac que celles qui n'en ont pas pris du tout, selon l'enquête.

Celles qui ont pris un anti-inflammatoire non stéroïdien, comme de l'ibuprofène, voient leurs risques réduits de 32%.

Plus la prise d'aspirine ou d'ibuprofène est importante, plus le risque diminue, selon l'étude réalisée auprès de 311.115 personnes pendant environ sept ans.

La protection ne concerne cependant pas les cancers du cardia, c'est-à-dire l'orifice supérieur de l'estomac, ni les cancers de l'oesophage.

"Il est intéressant de noter que nos résultats n'ont pas montré une réduction significative des cancers du cardia et de l'oesophage. Il est donc important que nous poursuivions les analyses des données qui pensent le contraire", a indiqué Christian Abnet, du National Cancer Institute de Maryland, aux Etats-Unis, qui a conduit l'étude.

Lesley Walker, directeur de l'information sur le cancer à l'organisme "Cancer Research UK" a cependant averti qu'il était encore "beaucoup trop tôt pour recommander aux gens de prendre de l'aspirine afin de se prémunir contre ces cancers".