Arizona, États-Unis - Des scientifiques de l'université d'Arizona viennent de mettre en évidence, chez des chenilles d'une espèce de papillon de nuit, la capacité à se soigner par l'ingestion de certaines plantes. Une première chez des insectes.

Au printemps, des mouches parasitent ces chenilles en pondant leurs oeufs à l'intérieur de leur corps. Lorsque les larves de mouches éclosent, elles se nourrissent des entrailles de leur hôte avant d'émerger hors de leur abdomen.

Or, Elizabeth Bernays et ses collègues, de l'université d'Arizona, ont montré que les chenilles touchées consommaient davantage de feuilles de plantes contenant des alcaloïdes que les non infestées. Toxiques, ces substances entraînent la mort des chenilles qui en mangent de trop grandes quantités mais protègent efficacement celles qui en consomment suffisamment pour se débarrasser des larves de mouches qui les parasitent.

Ces découvertes remettent en question la pensée selon laquelle l'automédication serait une pratique réservée à des créatures évoluées, comme les primates. Le phénomène observé chez les insectes ne peut cependant faire appel aux mêmes mécanismes que ceux observés chez les singes.