L'imagerie fonctionnelle a trouvé un nouveau champ d'application, avec les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, Huntington, sclérose en plaques...), caractérisées par une dégradation du fonctionnement des cellules nerveuses et une altération des fonctions cognitives ou motrices. Elle permet en effet de visualiser, de façon simple et non traumatisante pour le patient, l'efficacité des nouvelles approches thérapeutiques.

Les chercheurs du MIRCen (Molecular Imaging Research Center) de Fontenay-aux-Roses, inauguré en novembre 2008, ont participé à plusieurs études précliniques, préalables à des essais, chez l'homme, de thérapies cellulaire ou génique.

Dans le cas de la chorée d'Huntington, pour laquelle il n'existe aujourd'hui aucun traitement et qui conduit à la mort du malade quinze à vingt ans après la détection des premiers symptômes, des greffes intracérébrales de cellules neuronales fœtales, pratiquées notamment par l'équipe de Marc Pechanski, réussissent à donner au patient plusieurs années de rémission. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) a montré que ces greffes ont pour effet d'activer le métabolisme des neurones, par une plus grande assimilation de glucose, ce qui se traduit par une amélioration des aptitudes intellectuelles et motrices.

La piste de la greffe cellulaire est également explorée pour la sclérose en plaques, qui se manifeste par une dégénérescence de la gaine de myéline protégeant les fibres nerveuses. Les recherches actuelles visent à montrer, imagerie à l'appui, que la myéline reconstituée par les cellules greffées restaure les fonctions motrices des malades.

Pour la maladie de Parkinson, qui touche 6 millions de personnes dans le monde, la voie de la thérapie génique a été testée sur des singes rendus parkinsoniens. 'En quelques mois, des progrès très nets de l'état clinique des animaux ont été constatés, en particulier une meilleure locomotion', décrit Nicole Deglon, directrice adjointe du MIRCen. Les premiers essais humains sont en cours.