Grenoble, France - Une équipe de chercheurs grenoblois, marseillais et parisiens, vient de découvrir une molécule capable de combattre les parasites envahissant les cellules animales, tels que ceux responsables du paludisme et de la toxoplasmose. Une piste très intéressante pour de nouveaux médicaments.

Le cycle de vie des parasites Toxoplasma et Plasmodium, respectivement responsables de la toxoplasmose et du paludisme, alterne entre prolifération intense et différenciation. Il implique un contrôle fin de l'expression des gènes. Cependant, les mécanismes moléculaires de ce contrôle sont encore obscurs. L'équipe de Mohamed-Ali Hakimi, chercheur à l'Inserm, a validé l'hypothèse qu'elle avait énoncée en testant l'effet de plusieurs molécules altérant certaines protéines de liaison à l'ADN. L'une de ces molécules, FR235222, produite par un champignon filamenteux a prouvé son efficacité : elle inhibe des enzymes réprimant l'expression de certains gènes.

Cette substance permet ainsi de réguler le développement du parasite, grâce à des gènes normalement inhibés. A son contact, la forme proliférative des parasites se différencie en une forme non réplicative : FR235222 serait ainsi capable de limiter, voire d'inhiber la prolifération du parasite.Aucune date n'a pour l'instant été communiquée concernant l'élaboration d'un éventuel médicament faisant appel aux propriétés de cette substance.