L'AFP publie les résultats des recherches du Dr Kahn, de la Faculté de médecine de l'université d'Harvard, sur les graisses du nourrisson. Leur persistance à l'âge adulte offrirait un moyen potentiel de perdre du poids et donc de lutter contre l'obésité.

La graisse brune, ou graisse fluide, aide les animaux comme les petits enfants à produire de la chaleur et à maintenir leur température corporelle. A l'âge adulte, la graisse brune est remplacée par les adipocytes blancs, capables de stocker la graisse sans la convertir en énergie.

Alors que les médecins pensaient la graisse brune absente du corps humain adulte, de nouvelles recherches montrent qu'elle y est non seulement présente, mais qu'elle y reste active. Les tests réalisés sur 1 972 patients ont montré la forte présence de graisse brune chez les plus jeunes. Elle est plus active en hiver, assurant sa fonction de régulateur de la température du corps. La graisse brune est d'autant plus présente dans le corps que la personne est mince et que son taux de glucose dans le sang est normal.

Les mesures réalisées par tomographie ont montré la présence de masses de graisse brune chez 7,5 % des femmes et plus de 3 % des hommes. Chiffre sous-estimé selon le Dr Kahn. Celui-ci compte sur les progrès de l'imagerie médicale pour affiner les mesures et ainsi mieux comprendre le rôle et le potentiel de la graisse brune comme moyen thérapeutique.

Le Dr Kahn explique ses espoirs : « Le fait qu'il y ait de la graisse brune chez l'adulte indique que nous avons une nouvelle cible importante pour traiter l'obésité et le diabète adulte. » Cette nouvelle thérapie contre l'obésité consisterait à trouver un moyen de stimuler la formation de graisse brune de façon à contrôler le poids et améliorer le métabolisme du glucose.