France - L'Observatoire de la qualité de vie au bureau (Actineo) a souligné lors d'un colloque l'impact que pouvait avoir sur la santé le fait de travailler de plus en plus haut dans des tours.

Les tours de bureaux ne font pas l'unanimité. Certains y voient un progrès, d'autres un univers aseptisé, contrôlé et anxiogène. La sociologue et architecte Elisabeth Pélegrin-Genel a rappelé lors d'un récent colloque le caractère peu banal du fait de travailler dans une tour.

Une étude de 1980 avait mis en évidence des problèmes de ventilation, de climatisation, de locaux aveugles et d'anxiété dans les tours. Pour Mme Pélegrin-Genel, si les premières difficultés sont atténuées, l'anxiété reste présente. Manque de contact avec le sol, angoisse de la hauteur, fenêtres qui ne s'ouvrent pas, difficultés de circulation dans les lieux et manque de communication sont les facteurs évoqués pour expliquer cette anxiété.

Certaines sociétés plaident pour la tour, aménageant un espace de travail le plus confortable possible pour leurs employés. Mais les bureaux en open-space rendraient les conditions de travail plus mauvaises du fait de l'entassement et du bruit. D'autres sociétés quittent la tour pour revenir à des immeubles de plus petite taille, plus conviviaux et où la circulation est simplifiée entre services.

Une enquête de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris révélait en novembre dernier que seulement 17 % des entreprises parisiennes seraient prêtes à s'installer dans une tour aux portes de la ville. Les raisons évoquées sont le caractère inhumain de ce genre d'édifice, la proximité du périphérique et le coût jugé trop élevé de l'installation.