France - Les personnes âgées ne mangent pas toujours suffisamment : perte musculaire, épuisement, risques de chute, vulnérabilité aux maladies... sont autant de conséquences directes de cette dénutrition. Près de 400 000 personnes de plus de 65 ans vivant à domicile  seraient concernées dans l'Hexagone ainsi que 20 à 30 % des personnes âgées dépendantes ou vivant en institution.

Face à ce problème de santé publique, l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a entrepris une évaluation documentée des besoins nutritionnels chez les plus de 70 ans, fragiles ou atteints de certaines maladies.L'étude d'un grand nombre de publications scientifiques lui a permis de définir des valeurs d'apports énergétiques et protéiques nécessaires pour éviter ou corriger les insuffisances nutritionnelles. Pour rappel, les aliments les plus riches en protéines sont le lait et les produits laitiers, la viande, les oeufs, le poisson et les légumineuses.

Pour la personne âgée en bonne santé, les besoins énergétiques sont estimés à 36 kcal/kg/j et ceux en protéines, à 1 g/kg/j. Chez les sujets âgés souffrant de dénutrition, l'Afssa recommande d'augmenter ces apports à hauteur de 40 kcal/kg/j et d'1,5 g/kg/jour de protéines, en prenant en compte, notamment, la corpulence ou l'activité physique du patient. Enfin, dans tous les cas, l'exercice physique associé à une prise en charge nutritionnelle est reconnu comme bénéfique pour les personnes âgées fragiles.