Royaume-Uni - Des scientifiques de l'Imperial College de Londres et de l'université de Caroline du Nord de Chapel Hill (États-Unis), ont découvert que le virus H5N1 de la grippe aviaire n'infectait l'homme que si la température de ses voies aériennes supérieures dépassait 32°C.

Cette découverte pourrait expliquer pourquoi l'épidémie de grippe aviaire de 2007 survenue en Asie du sud-est ne s'est pas transformée en pandémie humaine. Les mutations du virus n'auraient pas pu se produire et ainsi rendre le virus infectieux chez l'homme.

Des études précédentes avaient démontré que le virus H5N1 n'infectait qu'une des deux zones des voies aériennes supérieures (nez, bouche, pharynx, larynx). Les chercheurs ont donc étudié une possible différence de température entre les deux zones, ce qui empêche la transmission entre hommes et animaux.

Ils ont ainsi analysé des cellules humaines issues de voies aériennes mises en culture à 37°C ou 32°C, comme dans les zones distales et proximales. Si à 37°C, les virus humains et aviaires infectent les cellules, à 32°C seul le virus humain en est capable. En utilisant d'autres types de virus grippaux humains, les chercheurs ont aussi mis en évidence le rôle des protéines de surface du virus dans leur capacité à s'adapter à la température ambiante.

S'il est impossible de trouver des vaccins pour les seize sous-types de virus aviaires, comme l'indique le Pr Barclay de l'Imperial College, connaître leurs mutations permet de limiter la transmission homme-animal et animal-homme, et la contagion au sein d'une espèce.