Rédigée par Nicolas. G le mercredi 22 juillet 2009 à 11h25

Des chercheurs ont mis au point un appareil que l'on peut ajouter à un téléphone portable qui permettrait de prendre des photos détaillées et de les analyser pour diagnostiquer diverses maladies, comme la tuberculose. Le CellScop fonctionnerait alors comme une sorte de microscope qui permet d'identifier les marqueurs des maladies.

Destiné aux pays en voie de développement où les diagnostics médicaux ne sont pas simples à rendre, cet appareil profitera au contraire de la bonne présence des téléphones et de la couverture du réseau. 

Concrètement, le CellScope est constitué d'un microscope optique classique, mais les scientifiques l'ont doté d'un appareillage lui permettant de fonctionner comme un microscope à fluorescence. Cette dernière s'active lorsque des molécules sont éclairées par une certaine couleur et que d'autres brillent alors d'une couleur différente. On peut ainsi identifier des éléments perturbateurs dans l'organisme, à travers ce marquage. 

Avec un échantillon de sang, il est dès lors possible de détecter les indicateurs de la tuberculose, ou du paludisme. L'avantage du microscope à fluorescence est justement de pouvoir effectuer un tel diagnostic, en repérant les 'mauvaises' molécules. Cependant, ces outils sont généralement coûteux, encombrants et difficiles à obtenir pour des structures n'ayant pas vraiment les reins financièrement solides. 

David Breslauer, de l'université de Californie a Berkeley, auteur de l'étude ayant abouti à cette innovation, explique que l'invention intégrée à un téléphone portable a bien plus de chance de se retrouver dans les hôpitaux des pays en voie de développement. Les premières expérimentations ont eu lieu sur un modèle de Nokia doté d'un APN de 3,2 Mpixels qui a photographié des échantillons de sang coincés entre deux lamelles de verre. Du classique en somme.

Plusieurs autres marquages sont prévus, afin d'élargir le champ d'action de l'appareil, qui deviendrait alors une sorte de laboratoire clinique portatif. Le CellScope profite alors de la puissance de calcul des téléphones autant que de leur capacité de communication, qui, sur le terrain, deviennent primordiaux. Reste à disposer alors d'une couverture fiable, permettant de pouvoir communiquer les informations à des centres médicaux au plus vite, afin de sauver le patient. 

Des essais prochains confirmeront la validité du CellScope. Pour le moment, une production de masse n'a pas été annoncée.