Un pas de plus vers les «gènes correcteurs»
Par Benje le samedi, août 1 2009, 01:58 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: Université de Montréal
Modification d'une enzyme: un pas de plus vers les «gènes correcteurs»
Des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Université McGill ont restructuré une enzyme humaine, protéine
qui accélère les réactions chimiques dans le corps humain, et qui offre
une très haute résistance à un agent de chimiothérapie, selon une
nouvelle étude publiée dans The Journal of Biological Chemistry.
"Notre équipe a modifié et décodé la structure d'une enzyme, a expliqué
Joelle Pelletier, professeure au Département de chimie de l'Université
de Montréal. Nous avons découvert avec surprise que notre intervention
permettait au cœur de l'enzyme d'augmenter sa mobilité. Cette mobilité
inhabituelle permettait à l'enzyme de résister à un agent de
chimiothérapie, le méthotrexate, un résultat que nous n'avions pas
prévu et qui s'avère très prometteur."
L'équipe de recherche a fait cette découverte alors qu'elle se penchait
sur des moyens de remédier à des maladies génétiques. "Notre objectif
est d'améliorer l'introduction de gènes correcteurs chez les personnes
qui souffrent de maladies génétiques, a poursuivi Joelle Pelletier, qui
est aussi co-directrice de PROTEO, regroupement québécois de recherche
sur la fonction, la structure et l'ingénierie des protéines. Cette découverte ouvre de nouvelles voies prometteuses."
"Le fait que nos modifications aient des répercussions sur la
flexibilité interne de l'enzyme et que cela joue un rôle essentiel dans
la résistance nous intrigue beaucoup, a indiqué Albert Berghuis,
professeur au Département de biochimie de l'Université McGill et
titulaire de la Chaire de recherche du Canada en biologie structurale.
Nous pouvons exploiter cette découverte pour trouver de nouvelles
thérapies pour des maladies telles que la leucémie."