Un groupement de recherche franco- européen a identifié deux facteurs de prédisposition génétique impliqués dans le développement de la maladie d'Alzheimer. S'il s'agit encore de recherche fondamentale, cette découverte pourrait à terme offrir un espoir aux 850 000 personnes atteintes en France.

L'étude a été menée par l'INSERM (UMR 744 de Lille), en collaboration avec le Centre national de Génotypage (CNG) d'Evry et un consortium européen de 25 équipes. Les génomes de plus de 20 000 personnes ont été analysés. Parmi ces dernières, 6 000 souffraient de la maladie.

Lancés en février 2008, ces travaux ont permis d'isoler deux nouveaux gènes qui lui seraient étroitement liés: le gène de la clustérine (CLU) localisé sur le chromosome 8, et un autre situé sur le chromosome 1. « Leur rôle dans l'apparition de la maladie n'est pas encore connu » préviennent néanmoins les auteurs. La prudence est donc de mise. Il faut dire que de nombreuses voies ont déjà été explorées contre cette maladie, sans grands succès. Et pour cause. Comme de nombreuses maladies chroniques, son apparition serait liée à des interactions complexes entre des facteurs génétiques et d'autres, liés à l'environnement.