Le 16 septembre, à l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon a salué le caractère universel du seul traité auquel ont adhéré tous les états membres de l'ONU : le Protocole de Montréal. Ce traité de 1990 vise l'élimination de plusieurs gaz qui appauvrissent la couche d'ozone, et notamment les chlorofluorocarbones (CFC) et les hydrochlorofluorocarbones (HCFC). Leur suppression aurait selon Ban-Ki Moon, ralenti les bouleversements climatiques.

"Les données disponibles, de plus en plus nombreuses, montrent que depuis 1990, la suppression progressive des chlorofluorocarbures, ou CFC, a ralenti la progression des changements climatiques de 12 ans" a déclaré le secrétaire général de l'ONU. Selon Achim Steiner, le directeur général du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), sans le Protocole de Montréal et la Convention de Vienne, les niveaux dans l'atmosphère des substances détruisant la couche d'ozone auraient été multipliés par dix d'ici à 2050.

Saluant l'efficacité de ce traité signé par tous les états membres de l'ONU, et depuis peu par le Timor-Leste, la plus jeune démocratie du monde, Ban Ki-Moon estime que "cet enseignement revêt une importance capitale à la veille de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra en décembre, à Copenhague".

Si la suppression des CFC depuis 1990 a eu un effet très positif, le remplacement de ces substances appauvrissant la couche d'ozone par des hydrofluorocarbures (HFC), "largement utilisés dans les mousses, réfrigérateurs et climatiseurs, pourraient contribuer considérablement à aggraver les changements climatiques d'ici à 2050, compromettant ainsi les efforts déployés pour réduire les gaz à effet de serre" a averti Ban Ki-Moon.

Dans sa version actuelle, le Protocole de Montréal encourage le recours aux HFC dans les réfrigérateurs et appareils d'air conditionné comme produits de substitution pour remplacer les CFC. En novembre, les États signataires se réuniront en Égypte pour envisager la révision du Protocole et y intégrer des mesures visant à supprimer progressivement les HFC en les remplaçant par des substances moins dangereuses.