Source: flashespace.com

Francis Drake est un astronome convaincu de l’existence d’une forme de vie extraterrestre. Il a mis au point au début des années 60 une équation qui estime le nombre de civilisations intelligentes dans la Voie Lactée à partir de plusieurs paramètres.

Des chercheurs de l’Université Open s’inspirent de son raisonnement et jettent les bases d’une nouvelle équation qui pourrait mathématiquement déterminer l’habitabilité d’une planète extrasolaire.

A ce jour, il n’existe pas de moyen de comparer directement l’aptitude de différents environnements à être prédisposé pour favoriser l’apparition de la vie. C’est d’autant plus difficile à mettre au point que les seuls paramètres connus sont ceux qui sur Terre et dans le Système Solaire ont permis l’apparition de la vie sur notre planète. Alors que nous commençons à mieux comprendre les conditions nécessaires à la vie et que l’on s’attend à découvrir des planètes ressemblant à notre Terre en terme de taille, de masse et de distance au Soleil, on comprend mieux l’utilité de ce type d’indicateur qui peut se révéler un outil pragmatique dans notre recherche d’une forme de vie extraterrestre.

Dans la mesure où l'existence d'une vie extraterrestre est inconnue, l'habitabilité d'une planète est en effet en grande partie une extrapolation des conditions terrestres et des caractéristiques générales qui apparaissent favorables au développement de la vie au sein du Système Solaire. Cette équation se base sur les 4 paramètres nécessaires à l’apparition de la vie terrestre. Ces conditions sont un solvant (l’eau), les matériaux initiaux du vivant, une source d’énergie et un environnement favorable au développement de la vie. Les chercheurs comptent développer un indicateur capable de déterminer l’habitabilité d’une planète en décrivant mathématiquement toutes les variables de chacun de ces 4 paramètres. Et cela ne sera pas simple.

Par exemple, l’eau n’est pas le seul solvant sur Terre. Bien que nocifs à la vie terrestre, l’arsenic et l’ammoniaque sont deux éléments, parmi d’autres, qui peuvent jouer ce rôle ! L’arsenic est connu pour être un poison mortel mais, on le sait moins, il est présent dans l’organisme d’algues marines qui s’en accommodent très bien. Quant à l’ammoniaque, il a de nombreuses propriétés similaires à l’eau. Il peut rester liquide à des températures beaucoup plus basse que l’eau. Et le problème se pose pour chaque paramètre !

L’équation fonctionnera par élimination. Le premier paramètre pris en compte sera celui de la source d’énergie. Lorsque l’on découvrira une planète tellurique évoluant dans la zone d’habitabilité de son étoile, l’équation déterminera s’il existe une source d’énergie susceptible de favoriser la vie ou bien d’entraver son développement.

Il faut savoir que si le rayonnement électromagnétique est simple à quantifier en termes de longueurs d’ondes et de joules, il l’est nettement moins en termes d’habitabilité. Par exemple, si les longueurs d'ondes du visible et de l’infrarouge sont importantes pour la vie et ses processus attenants comme la photosynthèse, les rayonnements X et ultraviolet sont extrêmement dangereux, voire mortels.

Une planète possédant une atmosphère laissant passer ce type de rayonnement à de fortes chances d’être stérile en surface et dans les premiers mètres de son sous-sol, comme Mars par exemple.