Notre façon de correspondre modélisée
Par Benje le mercredi, septembre 30 2009, 19:53 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: Science, AAAS & EurekAlert
Une récente analyse de la correspondance des gens par lettres et par courriel suggère que ces modes de communication peuvent être modélisés sont forme de systèmes complexes. Apparemment,
des facteurs comme notre rythme circadien, notre facilité à effectuer
une tâche répétitive et nos besoins différents au fil de la vie
fournissent assez d'informations aux chercheurs pour leur permettre de
prédire la probabilité que vous envoyiez une lettre ou un courriel à un correspondant.
Ce résultat va à l'encontre de conceptions antérieures qui faisaient
reposer notre façon d'échanger sur le besoin de répondre à d'autres
individus. Cela implique aussi que d'autres aspects de notre activité pourraient être pareillement modélisés d'une manière universelle si les
modèles prennent en compte des variables "humaines" uniques à chaque
fois. R. Dean Malmgren, de la Northwestern University à
Evanston dans l’et ses collègues ont analysé dans ce but la manière de
correspondre de 16 écrivains, musiciens, politiciens et scientifiques
historiques, tels que par exemple Albert Einstein.
Ils ont alors pu déterminer un caractère universel sous-jacent à la
correspondance par lettre classique et à la forme plus moderne de
communication par courriel, et annoncent que le même modèle peut
décrire précisément ces deux modes de correspondance chez les
individus. Par exemple, de même que l'auteur d'un blog peut s'attendre
à avoir plus de correspondance une fois qu'il a mis son adresse mail sur internet, Albert Einstein s'est mis à écrire beaucoup plus de lettres après avoir publié sa théorie de la relativité en 1919.
Ainsi, Malmgren et ses collègues avancent que notre mode de
communication dépend en fait de notre nature, et la manière dont notre
style de vie affecte ce mode peut encore être modélisée sous la forme
d'un système complexe.