Source: Science, AAAS & EurekAlert

Une récente analyse de la correspondance des gens par lettres et par courriel suggère que ces modes de communication peuvent être modélisés sont forme de systèmes complexes. Apparemment, des facteurs comme notre rythme circadien, notre facilité à effectuer une tâche répétitive et nos besoins différents au fil de la vie fournissent assez d'informations aux chercheurs pour leur permettre de prédire la probabilité que vous envoyiez une lettre ou un courriel à un correspondant.

Ce résultat va à l'encontre de conceptions antérieures qui faisaient reposer notre façon d'échanger sur le besoin de répondre à d'autres individus. Cela implique aussi que d'autres aspects de notre activité pourraient être pareillement modélisés d'une manière universelle si les modèles prennent en compte des variables "humaines" uniques à chaque fois. R. Dean Malmgren, de la Northwestern University à Evanston dans l’et ses collègues ont analysé dans ce but la manière de correspondre de 16 écrivains, musiciens, politiciens et scientifiques historiques, tels que par exemple Albert Einstein. Ils ont alors pu déterminer un caractère universel sous-jacent à la correspondance par lettre classique et à la forme plus moderne de communication par courriel, et annoncent que le même modèle peut décrire précisément ces deux modes de correspondance chez les individus. Par exemple, de même que l'auteur d'un blog peut s'attendre à avoir plus de correspondance une fois qu'il a mis son adresse mail sur internet, Albert Einstein s'est mis à écrire beaucoup plus de lettres après avoir publié sa théorie de la relativité en 1919.

Ainsi, Malmgren et ses collègues avancent que notre mode de communication dépend en fait de notre nature, et la manière dont notre style de vie affecte ce mode peut encore être modélisée sous la forme d'un système complexe.