Un virus récemment lié au cancer de la prostate pourrait être impliqué dans le syndrome de fatigue chronique, selon des recherches américaines publiées jeudi dans la revue "Science".

Les chercheurs américains de l'Institut national du cancer et de l'Institut Whittemore Peterson du Nevada ont analysé le sang de 101 patients et découvert la présence du virus dans les deux tiers des échantillons. Ce qui ne signifie pas que le virus cause la fatigue chronique, insistent-ils.

Il est possible, avancent ces scientifiques, que le virus XMRV soit juste "un passager" qui profite de patients dont le système immunitaire est déjà affaibli par la fatigue chronique.

Les deux équipes ont en outre constaté que près de 4% des personnes en bonne santé étaient également porteuses du virus, récemment découvert, voisin de virus qui causent des cancers chez la souris. "Cela suggère que plusieurs millions d'Américains pourraient être infectés par un rétrovirus dont on ignore encore le potentiel pathogène", concluent les chercheurs.

La fatigue chronique est notamment caractérisée par au moins six mois de fatigue sévère, des problèmes de mémoire mais il n'existe pas de test permettant de la repérer -les médecins la diagnostiquent par défaut après avoir éliminé d'autres causes possibles-, ni de traitement spécifique. AP