Il n'est pas d'âge pour profiter des bienfaits du sport. La dernière étude - mais sans doute pas pour longtemps - sur les bénéfices de l'activité physique porte, une fois n'est pas coutume, sur les enfants. Il s'agit même, selon Claudia Walther, de l'université de Leipzig, et ses collègues, de la première étude prospective réalisée à ce sujet. Publiée dans la revue scientifique Circulation, elle prouve que le fait d'augmenter le nombre d'heures d'activité physique quotidienne des jeunes améliore leur profil cardiorespiratoire. Un atout non négligeable pour leur avenir.

Cet essai a été mené dans un cadre scolaire afin de minimiser les effets du mode de vie des parents ou de leur attitude par rapport à l'activité physique et de mieux s'affranchir des différences de statut socio-économique. 182 enfants, âgés de 11 ans, ont été répartis entre un "groupe d'intervention", bénéficiant de 45 minutes d'exercice physique quotidien à l'école, et un groupe contrôle, faisant du sport à l'école deux fois par semaine pendant 45 minutes. Ces deux groupes ont été comparés avec un troisième, dit de référence, composé de 29 enfants du même âge, suivant un cursus sportif à raison de 12 séances hebdomadaires de 45 minutes d'activité physique.

Au début de l'étude, les jeunes du groupe de référence avaient un indice de masse corporelle plus faible, une fréquence cardiaque au repos plus lente, un meilleur "profil" de graisses dans le sang et une plus forte consommation maximale d'oxygène (VO2), tandis que les paramètres des enfants des deux autres groupes étaient assez comparables. Au bout d'un an, le bénéfice respiratoire était réel. Une hausse de la VO2 a été constatée chez les enfants du groupe d'intervention ; cette VO2 est devenue supérieure à celle du groupe contrôle, mais elle est restée inférieure à celle du groupe de référence. Par ailleurs, une plus forte hausse du nombre de cellules "progénitrices circulantes" (un marqueur de protection cardiovasculaire) a été observée dans le groupe d'intervention. Ceci suggère, selon les spécialistes, que l'augmentation de l'activité physique a un rôle dans la prévention de l'athérosclérose.