Source: BE Japon numéro 531 (5/03/2010) - Ambassade de France au Japon / ADIT

Le Mie Industry Enterprise Support Center (MIESC) a conçu le prototype d'une batterie lithium-polymère en utilisant uniquement des procédés d'impression. Ce serait une première mondiale selon le centre. Intitulée U&G Battery (Ubiquitous and Green Battery), elle est le fruit de la collaboration entre l'Université de Mie, le Mie Prefecture Industrial Research Institute, le Suzuka National College of Technology et des industriels (Kinseimatec, Kureha Elastomer, Shinkobe Electric Machinery, Toppan et Meisei Chemical Work). Fine, flexible et de grande surface, elle serait "sûre" selon le MIESC.

La batterie est constituée de trois couches assemblées par un procédé de roll-to-roll: les deux électrodes et l'électrolyte. La cathode est principalement composée de phosphate de lithium-fer (LiFePO4) et de carbone, l'anode d'oxyde de lithium-titane (Li4Ti5O12), de graphite et de silicium. L'électrolyte est un polymère solide (et non à l'état de gel) à base d'oxyde de polyéthylène réticulé (appelé aussi polyéthylène glycol). Sa solidité a permis l'élimination des séparateurs habituellement insérés entre les électrodes et l'électrolyte.

Le prototype, présenté entre autres au salon de la batterie rechargeable qui s'est tenu du 3 au 5 mars 2010 à Tokyo, a les dimensions d'une feuille A6 (105 mm Ž 148 mm) et une épaisseur de 450 microns. Sa capacité initiale est de 45 mAh (valeur qui, selon le MIESC, peut être améliorée en optimisant la composition des matériaux qui constituent les électrodes). Quand la moitié de sa capacité est déchargée, sa tension est de 1,8 V. La forte conductivité ionique du polymère, y compris à basse température, rend possible une utilisation entre 0°C et 25°C. D'ordinaire, une batterie lithium-polymère solide ne peut pas fonctionner à température ambiante.

La batterie est toujours en cours d'évaluation. Les chercheurs envisagent surtout une application pratique dans le domaine de l'électronique imprimable.