- « Te souviens-tu de ces vacances à Capri ?

- Mais oui, bien sûr, mon amour »

Inutile de mentir ! Des chercheurs britanniques de l'University College à Londres viennent de montrer que lorsque l'on pense à quelque chose de précis, c'est toujours la même zone du cerveau qui s'active. Passée au crible de l'IRM, l'activité cérébrale pourrait trahir ainsi nos pensées les plus secrètes. Les travaux de ces neurobiologistes sont publiés dans la revue américaine Current Biology. Les chercheurs peuvent savoir désormais à quel souvenir d'un événement passé une personne est en train de penser en suivant son activité cérébrale.

« Nous avons découvert que nos souvenirs sont représentés dans l'hippocampe, explique Eleanor Maguire, l'une des auteurs de la publication. Maintenant que nous savons où ils sont localisés, nous avons les moyens de comprendre comment ils sont stockés et comment ils peuvent évoluer avec le temps. »

Ces résultats impliquent le fait que les traces neuronales des souvenirs sont stables et donc prédictibles. De plus, bien que les activités cérébrales diffèrent d'un cerveau à un autre, elles présentent de grandes similarités dans l'hippocampe.

« Nous avons montré qu'il était possible d'accéder à l'information correspondant à un souvenir particulier. Cela ouvre de nouvelles possibilités pour étudier les souvenirs », conclut la chercheuse.