Une injection pour réparer les os
Par Benje le mercredi, mars 17 2010, 19:26 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: BE Italie numéro 80 (15/03/2010) - Ambassade de France en Italie / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /62606.htm
Un nouveau matériau composite, utilisable comme substitut osseux pour le
traitement des fractures, vient d'être breveté. Il pourrait permettre de
réparer les fractures occasionnées par un trauma ou dans le cadre d'une
pathologie du squelette, de la perte de substance osseuse à
l'ostéoporose. Perfectionné par l'Institut pour les matériaux composites
et biomédicaux du CNR (Imcb-Cnr) de Naples, le matériau a été breveté
avec Finmeccanica Faenza S.p.a., société
issue de l'Institut de la science et de la technologie des
matériaux céramiques du Cnr (Istec-Cnr) de Faenza, qui s'occupera de la
potentielle exploitation industrielle.
Le dispositif est injectable par des techniques chirurgicales ou des
voies anatomiques mini-invasives. La solidification a lieu en quelques minutes, ce qui est compatible avec la durée de la chirurgie.
Une fois résorbé, le matériau stimule le processus de régénération du
tissu osseux, comme démontré par des études précliniques effectuées
auprès des Instituts Orthopédiques Rizzoli de Bologne, en réparant ainsi
des fractures qui présentent des temps longs de réparation ou en
remplissant des cavités dues à des interventions chirurgicales
particulièrement destructives. Le matériau mis au point se distingue des ciments osseux existants parce qu'il fournit des
meilleures propriétés mécaniques et évite la génération de chaleur durant la phase de durcissement et les dégâts sur
les tissus environnants. La similarité physico-chimique avec la phase
minérale de l'os, ainsi que le degré élevé de pureté des matières premières
utilisées, rendent ce matériau hautement biocompatible, évitant ainsi
les effets collatéraux comme les allergies et l'intégrant pleinement
avec le tissu natif.
Les résultats obtenus sont le fruit d'une approche multidisciplinaire
ayant regroupé des chimistes, des physiciens, des ingénieurs, des
biologistes, des médecins et des chirurgiens qui ont collaboré pour
réaliser ce matériau biomimétique en mesure de répliquer aussi bien la
composition chimique que l'architecture tridimensionnelle de l'os
naturel, garantissant ainsi la réparation structurelle du défaut et la
récupération fonctionnelle des os. Cette découverte ouvre la porte à de
nombreuses applications, qui couvrent toutes les pathologies du
squelette, des plus communes liées à l'âge comme l'ostéoporose,
l'arthrose ou l'arthrite, aux plus graves comme les sarcomes et les
kystes osseux.