L’équipe de recherche menée par Leif Carlsson de l’Université d’Umeå en Suède a montré dans un article de la revue PLoS Genetics du mois d’avril 2010 que l’expression cyclique du gène Lhx2 régule la formation des cheveux.

Le cheveu se forme dans les follicules pileux qui sont des organes spécialisés situés sous l’épiderme et qui sont formés durant le développement embryonnaire. Un nouveau cheveu est généré dans le follicule pileux par une alternance de phases de croissance, de régression et de repos tout au long de la vie de l’individu. La longueur du cheveu est proportionnelle à la durée de la phase de croissance. En particulier, la phase de croissance des cheveux dure plusieurs années alors que la phase de croissance des sourcils dure seulement quelques mois.

Après la phase de croissance, la formation du cheveu s’arrête et le follicule pileux entre en phase de repos. A la suite de cette période, une nouvelle phase de croissance démarre et l’ancien cheveu tombe pour être remplacé par le nouveau en cours de formation. La raison de cette régulation complexe de la formation des cheveux n’est pas très bien comprise mais pourrait être lié aux saisons.

Dans cette étude, les scientifiques ont mis en évidence l’existence de Lhx2 comme un important facteur de régulation de la taille des cheveux. Ils ont remarqué que ce gène était actif lors de la période de croissance du cheveu et inactif lors de la période de repos. De plus, en inhibant l’activité du gène Lhx2 dans les follicules pileux, les cheveux ne poussent plus alors qu’en activant ce gène, les chercheurs ont réussi à induire la phase de croissance, et donc initier la production du cheveu. Les cheveux et les poils ont été conservés parmi les espèces au cours de l’évolution car ils sont importants pour la régulation de la température, la protection physique, le camouflage saisonnier, l’information sensorielle ainsi que les interactions sociales. Ces résultats sont intéressants afin de mieux comprendre la régulation complexe des cheveux et des poils ainsi que pour le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques.