Source: Science, AAAS & EurekAlert

Un ensemble de marqueurs génétiques sont particulièrement courants chez les personnes vivant 100 ans et au-delà selon des scientifiques. Ce résultat rend possible le fait que l'on puisse un jour savoir à l'avance si une personne a le potentiel de vivre jusqu'à un très grand âge, même si le mode de vie et les facteurs environnementaux jouent aussi un rôle important. Ces données pourraient aussi poser des jalons importants dans l'étude de la façon dont de nombreux gènes influencent la qualité de notre vieillissement.

Paola Sebastiani, de la Boston University School of Public Health à Boston, et ses collègues ont passé au crible le génome de plus de 1000 centenaires et un nombre équivalent de sujets contrôle pris au hasard, ce qui leur a permis d'identifier les marqueurs génétiques les plus différents entre les deux groupes. Comme plusieurs gènes sont impliqués dans le vieillissement jusqu'à un âge extrême, les auteurs ont ensuite mis au point un modèle qui calcule la probabilité pour une personne d'atteindre une longévité exceptionnelle à partir de 150 marqueurs génétiques. Avec ce modèle, ils ont pu prédire avec une précision de 77 pour cent la possibilité pour une personne de devenir centenaire.

Les chercheurs ont aussi décomposé les prédictions génétiques en 19 groupes ou signatures caractéristiques qui corrèlent avec différentes durées de vie après 100 ans et avec différents types de maladies liées à l'âge tels que la démence, l'hypertension et les maladies cardiovasculaires. Des études ultérieures de ces signatures génétiques pourraient aussi renseigner sur des types différents de vieillissement en bonne santé et servir à terme pour une médecine personnalisée ainsi que pour des traitements et une prévention faits sur mesure.