L'asthme et l'eczéma diminuent le risque de développer un cancer
Par Benje le vendredi, juillet 30 2010, 10:48 - Nouvelles Scientifiques - Lien permanent
Source: McGill University & EurekAlert
Les hommes ayant un historique d'asthme ou d'eczéma
avaient, de façon générale, un risque moindre de cancer selon une étude
réalisée par une équipe de chercheurs provenant de l'INRS–Institut
Armand-Frappier, du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal et de l'Université McGill. Les résultats publiés dans les Annals of Allergy, Asthma & Immunology
indiquent également que les hommes atteints d'eczéma avaient un risque
plus faible de cancer du poumon alors qu'un historique d'asthme avait un
effet similaire contre le cancer de l'estomac.
"L'asthme et l'eczéma sont des maladies allergiques provoquées par une
hyperréactivité du système immunitaire, un état qui permettrait
peut-être d'éliminer plus efficacement les cellules anormales et ainsi
de réduire les risques de cancer", explique la professeure Marie-Claude
Rousseau de l'INRS–Institut Armand-Frappier, une des coauteurs de la
recherche.
Les chercheurs ont analysé les données recueillies lors d'une étude sur
les expositions professionnelles et le cancer menée entre août 1979 et
mars 1986 auprès de 3 300 hommes âgés de 35 à 70 ans, diagnostiqués d'un
cancer dans 18 hôpitaux montréalais, et d'un groupe témoin de 512
personnes non atteintes de cancer et provenant de la population
générale. Leur but: réutiliser ces statistiques pour examiner s'il y avait un lien entre la présence d'allergies comme
l'asthme et l'eczéma et l'incidence de huit types de cancer les plus
courants.
Les résultats obtenus enrichissent les connaissances dans le domaine de
la santé des populations. Bien que l'étude ne permette pas d'identifier
quels facteurs spécifiques reliés à l'asthme et l'eczéma seraient
responsables de la diminution de risque de cancer, elle ouvre la voie à
de nouvelles avenues de recherche pour mieux comprendre les mécanismes
moléculaires et immunologiques impliqués dans l'immunostimulation, qui
pourrait être une stratégie prometteuse pour prévenir le cancer.