Ce n'est pas une scène de film de science fiction. La vidéo montrant un robot en train de réaliser une opération chirurgicale sans l'assistance d'un médecin ou d'un être humain, est bien réelle. Il s'agit d'une expérience réalisée par des chercheurs de l'Université américaine de Duke.

Selon le site de cette université américaine, les bioingénieurs ont créé un robot capable de localiser seul une lésion sur des simulations d'organes humains, de guider un dispositif de prélèvement vers la lésion et de prendre de multiples échantillons durant une seule session. Le tout sans l'assistance d'un médecin. Les chercheurs espèrent que ces expériences pourront permettre un jour aux robots de procéder à des opérations chirurgicales simples de manière autonome.

Liang Kaichen, un ancien étudiant du laboratoire du professeur Stephen Smith, relate l'expérience: «Au début de cette année, nous avons démontré qu'un robot, dirigé par l'intelligence artificielle, peut, à lui seul, localiser des kystes dans des simulations d'organes humaine avec une précision élevées. Maintenant, nous avons montré que le robot peut faire des échantillons de huit différents endroits dans le tissu d'une simulation de prostate humaine»

Fastcompany.com rapporte que le robot surnommé Biopsy fonctionne grace à de l'imagerie en 3D et à la technologie à ultrasons pour ses mouvements. Les ultrasons lui servent d'yeux. Le robot utilise des donnés collectées en trois dimensions et envoie des commandes à ses mains mécaniques, qui examinent les lésions et sont capables alors de prélever des échantillons. Si on en croit les essais effectués par les chercheurs de l'Université de Duke, le robot chirurgien de la prochaine génération a obtenu un taux de satisfaction de 93% aux différents tests.

Le professeur Stephen Smith, chef de l'équipe de l'Université de Duke qui a réalisé cette avancée technologique, est très satisfait: «Une des beautés de ce système est que tout le matériel pour sa fabrication est déjà disponible sur le marché. Nous croyons que c'est la première étape qui montre qu'avec quelques modifications, les systèmes de ce genre peuvent être construit sans avoir à développer une nouvelle technologie»